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Mémoire des lieux, Mémoire des hommes, Mémoire de l'histoire,
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| Les photos et documents que je propose à votre regard viennent, principalement, de collections et d'archives familiales constituées et conservées au cours du temps.
D'autres proviennent de visiteurs comme vous qui ont souhaité apporter leur propre contribution. Je les en remercie.
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Les photographies de 1898-1901 ont été réalisées par mon arrière grand-père, Léon Stamm. Né en 1850 à Wesserling, il passe sa jeunesse entre son village natal, Colmar et Strasbourg. En 1869, il sort diplômé de Polytechnique (camarade de promotion du futur Maréchal Joffre) et participe à la défense de Paris en 1870. Entré à Gros-Roman en 1882, Il épouse en 1887 Fanny Pigeard dont il aura deux fils, Edouard et Maurice. Léon Stamm devient Directeur Technique de l'usine en 1886 et épouse 10 ans plus tard Marie-Louise Fargue. Yvonne et Madeleine naîssent de cette union. Co-gérant de Gros-Roman entre 1901 et 1907, il s'occupe activement de l'accueil des troupes françaises à Wesserling durant la première Guerre Mondiale. Léon Stamm décède le 25 juillet 1927.
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| Yvonne Stamm, également née à Wesserling, avait 16 ans quand éclate la première Guerre Mondiale. Avec ses parents et sa soeur, Madeleine, elle côtoie les officiers et sous-officiers de l'Etat-Major de la Division installés au château. De 1914 à 1918, leur résidence à l'entrée du parc a accueilli de nombreux officiers et de nombreuses personnalités de passage ainsi qu'en témoigne ce qu'elle écrit presque au jour le jour durant ces quatre années ("Les cinq carnets d'Yvonne" - Jérôme Do Bentzinger Editeur) Au contact des soldats du Service Photographique de l'Armée elle s'initie à la photographie. Officiers de l'Etat-Major, sous-officiers de l'Escorte, gradés hébergés, ils transmettront, ainsi qu'à sa soeur, des clichés pris au hasard de leurs journées pour constituer une collection.
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| Pierre BINDER, entre en 1919 comme chimiste chez Gros-Roman à Wesserling et épouse, le 5 novembre de cette même année, Yvonne Stamm, fille de Léon Stamm. Né en 1890 à Mulhouse (68), il y fait ses études après un séjour à Moscou avec ses parents entre 1892 et 1900. Il satisfait ensuite à ses obligations militaires et passe un an au Telegrafen Bataillon N°4 à Karlsruhe, Compagnie Radio. Entré en 1911 à l'École Supérieure de Chimie de Mulhouse, il obtient son diplôme en juillet 1914, juste avant la guerre. Tout de suite après, le 25 juillet, il part pour la France où ses parents avaient déjà émigré trois mois auparavant. Il s'engage volontairement dans l'armée française et est incorporé au 8e Génie, radio sous le pseudonyme de Paul Buisson. Il est affecté ensuite au Service Radio-goniométrique comme Sapeur d'écoute, poste Rg3, à Phaffans (90). Appelé en Septembre 1916 au G.Q.G., il est chargé de centraliser les renseignements sur la radio allemande qui commençait à se développer et s'est occupé en particulier de suivre les radios des Zeppelins, d'interroger des prisonniers radio, de seconder les Services du Chiffre et du 2e Bureau, grâce à ses connaissances de la Radio allemande. En décembre 1917, promu au grade de sous-lieutenant, il devient Chef du 5e Radio-goniométrique au G.Q.G. et contribue avec l'équipe du Capitaine Guitard, Chef du Service de décryptement du Quartier Général, au déchiffrage du radiogramme allemand du 28 mai 1918 qui fut décisif dans la victoire des troupes françaises. De 1927 jusqu'en juillet 1942, il assure la Direction de la Société d'impression des Vosges et Normandie à Bolbec (76). Alors que l'usine ferme par manque de matière première et de personnel, il rejoint sa famille, réfugiée depuis 1940, dans la propriété familiale de sa femme en Lot-et-Garonne, aux environs de Nérac (47) où il se met à l'agriculture en attendant l'évolution des évènements. Il prend la direction de l'usine Gros-Roman du groupe BOUSSAC à Wesserling entre 1948 et 1953 puis prend sa retraite en Lot-et-Garonne où il décédera en 1963. Initié par son père, puis plus tard par le peintre Thannois Robert Kammerer, il a profité de ses voyages et de ses promenades à pied dans les Vosges qu'il affectionnait tant, pour faire des aquarelles laissant ainsi à ses six enfants le souvenir des endroits qu'il a aimés. |
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Mes remerciements pour :
- Fernand Binder, Odile et Jean-Claude Frebourg, Pierre Le Roy, Francis Binder qui m'ont permis d'accéder à leurs albums et documents, de regrouper la mémoire icônographique de ma famille.
- Maurice Binder, mon oncle
- Michel Kueny, Président du Musée Serret à Saint-Amarin (68)
- Eric Mansuy, Président de l'Association Dialogues Transvosgiens
- Marc Rohmer, Christophe M.
qui m'ont permis d'identifier certains lieux, préciser des dates et des personnes,
- Jean Claude Mayet, pour son aide et ses conseils précieux pour la construction de ce site, ses encouragements dans mon projet.
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